Tahiana Gustave, à l’aube de sa carrière

Elle a tout juste 20 ans et ses yeux brillent.
Tahiana Gustave vient de remporter le prestigieux concours Metropolitan Model. Rencontre, à l’aube d’une belle carrière, les pieds dans le sable.

Propos recueillis par Coralie Custos Quatreville – Photos Aurélie Chantelly

 

La mode est toujours question de tendance, selon vous ?
La mode est une question d’audace, d’estime de soi, d’originalité, quel que soit ce que l’on porte. Si nous assumons qui nous sommes, ce que nous portons, alors nous sommes porteurs de tendance. La notion de tendance ne nait qu’à partir du mouvement qu’on crée ou qu’on se décide de suivre. La mode est intemporelle, elle et sans cesse renouvèlement.

Comment appréhendez-vous votre toute nouvelle carrière de mannequin, à l’international ?
Je pense sincèrement être prête. Je sais que c’est un monde assez éphémère et difficile, mais j’ai réellement envie de faire carrière. Je l’aborde comme une expérience de vie. Je continuerai à faire confiance à mon instinct, qui ne m’a jamais trompée jusqu’ici. Ma base solide est mon entourage. Et c’est un allié de taille !

La mode évolue avec son temps. Vous êtes désormais votre propre média avec les réseaux sociaux. Est-ce pour vous, synonyme d’émancipation ou au contraire une contrainte ?
Je crois que tout dépend de la manière dont vous utilisez votre vitrine. Je l’ai appelée comme ça, parce que les réseaux sociaux sont la devanture de ce que vous voulez exposer au monde. Vous êtes maître de ce que vous voulez refléter comme image. En ce qui me concerne, je la travaille rigoureusement. Mais il faut faire attention car l’utilisation des réseaux sociaux peut être à double tranchant.

Quelle figure contemporaine de la mode (styliste, créateur, éditeurs, modèle…) appréciez-vous particulièrement ? Comment cette figure vous a-t-elle influencée ?
J’aime énormément le travail du mannequin Brésilien, Daniela Braga. Elle est authentique et spontanée, exactement tout ce que j’apprécie. Elle a cette capacité d’être sérieuse et l’instant d’après, rire de tout. Sa pose est somptueuse et puis son histoire m’a inspirée car elle n’est vraiment partie de rien. En posant le pied à New York, elle ne parlait pas un mot d’anglais et ce n’est pas pour autant qu’elle a baissé les bras, au contraire ! Aujourd’hui, elle défile pour le Victoria Secret Show ! Alors oui, quand je vois son parcours, cela m’influence énormément.

Si nous devions interviewer un(e) créateur.rice issu(e) de la Caraïbe, quel(le) serait-il(elle)?
Alors je vous parlerais sans hésiter du couturier guadeloupéen Jghil Gatibelza. J’ai eu l’occasion de défiler pour lui, puis nous sommes restés en contact. C’est un sacré personnage, ce n’est pas un simple couturier, pour moi il incarne juste la définition exacte d’un Artiste.

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