Mémorial Cap 110

En surplomb de l’anse Caffard au Diamant en Martinique, des individus, tous identiques, fixent accablés et silencieux l’horizon. C’est une des baies où les bateaux d’esclaves faisaient leur triste escale marchande. Ici aussi où un de ces vaisseaux a coulé dans une tempête emportant avec lui son chargement, ces hommes et ces femmes prisonniers des hommes blancs, captifs des cales des navires négriers. Les statues blanches, massives, en béton armé et blanchies au sable de Trinité-et-Tobago, déposées à même le sol forment cet ensemble de quinze bustes. Au pied des ces géants de 2 mètres 50, érigés par Laurent Valère en 1998, on se sent faibles et protégés ; parmi eux les visiteurs du monde entier lèvent les yeux sur le cap 110, l’Afrique et le golfe de Guinée, sur la foule des victimes anonymes de la traite.

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