Kassav, Sé dam’ bonjou !

Un son, un rythme, une langue qui réunit et enveloppe son public génération après génération.

Jacob Desvarieux

3 syllabes. Un nom géant. Tout à la fois style musical, success story, laboratoire artistique, collectif de musiciens… la formation Kassav’ ne cesse depuis 40 ans d’imprégner sa marque à travers le monde. A raison de 50 à 80 dates par an, Jocelyne, Jean-Claude, Jacob, Georges et Jean-Philippe transportent de salles de concert en stades, l’énergie d’un groupe mythique. « Une musique noire » comme la nomme Jacob Desvarieux, née entre la Guadeloupe et la Martinique. Un enfant métisse en quelque sorte, éperdument antillais, qui allait faire vibrer la mappemonde du Japon à l’Europe, de la Nouvelle Calédonie à l’Afrique.

Jean-Claude Naimro

On est en 1979, pour la première fois, Kassav’ joue et imprègne l’air. Le public chante, danse et la Caraïbe ne sera plus tout à fait la même. Elle va faire le tour du monde. Disques d’or, disques de platine, concerts géants en Angola, en Cameroun… Ils ont pris la parole et ne se tairont plus. Le créole est leur musique, le zouk un cri, Kassav’ une caisse de résonance politique, sociale, historique, festive, intime et dansante. Un boum que personne ne peut plus ignorer, un tchak dont personne ne peut plus se passer. Boum tchak boum, Kassav’ parle à tout le monde.

Jocelyne Beroard

On est en 2019, Georges Decimus fait ses gammes à la basse, lunettes noires, l’air sérieux, sa longue natte bat le rythme imperceptiblement. Ils sont montés encore sur scène. Ils ont 60 ans passé, 40 000 personnes étaient là, présents dans la plus grande salle d’Europe La Défense Arena pour leur concert anniversaire. Kassav’ est monté sur scène une fois encore. Un spectacle à la ferveur du public, coup pour coup. Légende.

Jean-Philippe Marthely et Georges Decimus

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