Deiron, c’est une empreinte, une griffe. Sous le langage universel de son art, de ses arts, l’expression d’une identité particulière, d’une identité guadeloupéenne.
Artiste protéiforme
Sa marque de vêtements Boloko en est d’ailleurs la meilleure expression. Lorsque l’identité minoritaire devient alors la condition nécessaire à l’invention d’un universel exigeant, comme dirait le poète Aimé Césaire.
Ainsi, ce sont des univers que l’artiste nous propose à travers chaque projet. Le design d’objets et d’espaces, la peinture, l’illustration, le design, sonore et graphique, la vidéo ou encore la mixologie, sont tant de média qui permettent à l’artiste guadeloupéen Deiron, de son vrai nom Yohan Pedre, d’exprimer et de pratiquer, d’éprouver et de s’adonner à sa créativité. &
Artiste zébré par excellence, formé à l’école des beaux-arts de Dijon, l’artiste est le digne héritier d’une longue lignée d’hommes et de femmes, qui tout comme lui, ont décidé de ne jamais rentrer dans les cases.
Loin de la frustration de la spécialisation, Deiron s’autorise à être toutes les versions de lui-même.

« Ma pluridisciplinarité me rend libre dans ma créativité, c’est ce qui me permet par ailleurs de ne pas être frustré ».
L’art de la mixologie
Alors quand il nous conte sa nouvelle passion, c’est certainement sans surprise.
Depuis 2017, il s’adonne à la mixologie, l’art d’inventer et de réaliser des cocktails. Manier les goûts et les saveurs, les couleurs et les textures, l’artiste y voit surtout « un nouveau moyen d’exploiter et d’explorer sa créativité. »
Son cocktail phare : Le Vernet. Un cocktail, en hommage à sa grand-mère, à base de feuilles de laurier, de thym séché, de gingembre, de thé de citronnelle et de sirop de curcuma-gingembre fait maison.
Un hommage également à la Caraïbe, lui qui a décidé de partir s’installer sur l’île sœur, en Martinique. « Je veux me sentir à ma place et faire rayonner la Caraïbe ».

Il est peut-être là le plus grand talent de Deiron, prendre le temps de trouver l’équilibre des saveurs, des ingrédients qui donneront vie, finalement, à son cocktail le plus abouti : Lui-même.