The Last Kamit, premier tome de la saga imaginée par les Guadeloupéens Dwen Uno et Michael Damby, nous plonge dans un univers jusqu’alors inédit : l’Afro Manga. – Texte Joséphine NOTTE

L’Afro Manga, un genre à découvrir
Soudain, l’année 2020 s’adoucit, et les adeptes de bande dessinée vivent Noël avant l’heure. Enfants du papyon,
Michael Damby et Dwen Uno sont jeunes, talentueux, un peu geek, mais surtout plein d’ambitions.
Cette année, avec la sortie du premier tome de The Last Kamit, ils ont fait naître un genre littéraire tout nouveau et très prometteur : l’Afro Manga.
Un cocktail de cultures explosif qui allie le design graphique des célèbres bandes dessinées japonaises aux légendes et philosophies africaines.

The Last Kamit est un « Shônen » (genre de manga) ultramarin. Bercés par Dragon Ball Z, Pokémon et les jeux vidéo, Michael Damby et Dwen Uno s’inspirent de la pop culture pour apporter leur réponse au vide. À leur constat : cette absence de connaissance profonde des afro descendants face à leur propre culture originelle.
Voici la genèse, l’aventure de The Last Kamit, qui a pour vocation d’offrir à ses lecteurs un voyage initiatique et ludique vers leurs plus profondes racines, entre aventures, mythologie, faits réels et légendes. À travers les lieux, les personnages et les coutumes… Par monts et par vaux, du Kilimanjaro à la vallée de l’Omo, le lecteur embarque pour un périple haut en couleurs.

Renverser les codes
Avec The Last Kamit, Michael Damby et Dwen Uno ont pris un pari : briser les codes et révolutionner le manga. Dans une sphère où la diversité est quasi inexistante et la communauté noire est mal représentée, The Last Kamit crée une rupture et donne une dimension nouvelle à ce genre littéraire ultra codifié.
Black Panter avait bouleversé le monde des super-héros, The Last Kamit, lui, chamboule le manga. Tout est là pour illustrer la grandeur et la diversité du continent africain. L’œuvre est une ode à l’afro culture, à la beauté et à l’excellence noire.
L’essence même des auteurs est également distillée au long de l’histoire : lecteurs prenez garde aux petits clins d’œil caribéens !

En quête de l’Ubuntu
Suivez les aventures de Sanka, jeune intrépide d’une lignée de grands guerriers légendaires : les Kamits, protecteurs du peuple de Kama. Sanka, comme ses pères créateurs Michael Damby et Dwen Uno, mène une quête : celle de l’Ubuntu ou l’accomplissement de soi à travers son existence au sein d’une communauté.
L’Ubuntu, c’est une longue histoire d’humanité qui résonne sans cesse dans l’actualité mondiale. Portée par les plus grandes figures de la paix africaine comme Nelson Mandela, Desmond Tutu ou Leymah Gbowee, elle inspire aujourd’hui des plus petits comme Greta Thunberg.
Dans The Last Kamit, l’Ubuntu est une force divine qui gouverne les hommes pour une vie en harmonie.
Dans la vraie vie, c’est un mantra qui amène les auteurs à développer des projets artistiques et à impliquer le plus grand nombre pour promouvoir l’afro culture.
On découvre le premier épisode d’une odyssée nouvelle, la petite pierre d’une montagne d’ambitieux projets. Car qu’on se le dise, ces deux jeunes talents ne vont certainement pas s’arrêter là ! Affaire à suivre…