Avec ses masques de singe Mas Moul Massif, le groupe emblématique de la ville du Moule, fascine autant qu’il effraie. Texte de Willy Gassion
Ce sont des êtres étranges, mi-homme mi-animal, ils n’avançant pas, ils déferlent. Une vague. Et si ce n’étaient les barrières de sécurité aux abords des rues, ils emporteraient tout sur leur passage. Mas Moul Massif déwo !
Mas a makak

Cinquante-sept fouettards au visage simiesque précèdent le déferlement annoncé.
« Ce masque est là pour rappeler que nous descendons du singe. »
Thierry Fulbert, Président de Mas Moul Massif
Le « mas a makak » mais aussi des mikas (chaussures en plastique, ndlr), un sifflet et une tenue confectionnée dans le satin composent la panoplie du groupe.
« Nous faisons en sorte que nos costumes ne coûtent pas plus de 30€ à nos membres, quel que soit le niveau social, on peut tous se retrouver dans le Mas. »
Musique envoûtante
Les jours gras, le groupe est au complet, « les 896 membres de l’association sont dans la rue. Ce ne sont pas moins de 8 bus qui sont nécessaires quand le Mas se déplace. » La musique est « envoûtante, c’est celle des caisses claires, nous sommes 67 musiciens. »
En 2009, le groupe remporte le 1er prix dans les catégories groupe à caisses claires et meilleure ambiance au concours du carnaval de la ville de Paris.

Mundo carnaval
La popularité du Mas dépasse les frontières du Moule, « 60% de notre effectif provient de notre ville, le reste vient du nord Grande-Terre et même de Baie-Mahault, de Baillif et de Capesterre Belle-Eau. » Le groupe était notamment attendu au Canada en août 2020 dans le cadre du Mundo Carnaval.
Facebook @Mas Moul Massif