Son père voyait en elle une future championne de tennis mais la vie en a décidé autrement. Du moins, son envie, car très vite Johana met le doigt sur ce qui la fait vibrer. La danse. – Texte et photos Cédrick-Isham Calvados
Au-delà d’un choix qu’elle aura su verbaliser dès son adolescence, c’est tout le corps de Johana qui parle de sa détermination. Son regard aussi.
La guyanaise l’admet, quand il s’est agi de prendre son courage à deux mains pour annoncer son envie de quitter le berceau pour suivre l’appel de la danse, à un âge où les adolescents cherchent encore un moyen de s’affirmer, c’est la peur qui s’est emparée d’elle. Mais grâce à une maturité précoce et l’expérience positive de ses sœurs aînées déjà dans l’Hexagone, ses parents ont fait le choix de la confiance, conscients du potentiel de la benjamine de la famille.

D’auditions en auditions, elle gravit les échelons
Johana fait ses premiers pas dans la capitale sous l’œil bienveillant de l’une de ses sœurs avant de prendre son envol. D’auditions en auditions, elle gravit les échelons sans se démunir des valeurs que son père lui a inculquées : le travail.
Aujourd’hui, après avoir créé sa propre compagnie de danse, uniquement composée de femmes et qu’elle a symboliquement nommé MÂLE : « j’avais envie de nous attribuer ce mot, l’enlever de son contexte, l’attribuer à nos corps, à notre geste ». À 24 ans, elle s’annonce comme l’une des plus grandes promesses de la danse en France. Elle n’est pas seulement née sous une bonne étoile, elle est étoile.

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