Max Mona pa lé i yich Éjèn Mona, yenki yich Éjèn Mona. Adan mizik-li, tradision ka maché épi modernité.
Répondons tout de suite à la question. Oui, Max Mona est le fils de son père, Eugène Mona, le célèbre chanteur et flutiste martiniquais. Et non, il n’est pas que ça. Il est lui. Max. Entier, libre et pas la doublure de son génie de père.
« J’avais 7 ans quand j’ai quitté la Martinique, je me suis installé à Blanc-Mesnil, c’était au début des années 1980, l’émergence du rap et du reggae en France, je me suis ouvert aux musiques urbaines que l’on retrouve aujourd’hui dans ma musique. »

Le chacha côtoie la basse
C’est un grand écart. Une prouesse qui n’est pas physique mais artistique. Max Mona est debout, un pied dans la tradition et l’autre dans la modernité. Hier et aujourd’hui, l’artiste est de toutes les époques. Le chacha côtoie la basse : entrelacement délicieux et audacieux de notes et d’accords qui pouvaient sembler incompatibles. C’est l’Urban Roots Music. « J’ai écouté beaucoup de musiques urbaines en région parisienne, mais je suis aussi nourri de la musique traditionnelle du péyi, j’utilise le chacha, le tibwa, les répondè et le tambour que je mélange aux sonorités urbaines actuelles, je suis ouvert sur le monde. »
« Je suis aussi nourri de la musique traditionnelle du péyi, j’utilise le chacha, le tibwa, les répondè et le tambour que je mélange aux sonorités urbaines actuelles. »
Antidote, son nouveau single, écrit par Loïc Emboulé et composé par Staniski, dit sans ambages la direction musicale prise par Max Mona. Antidote où il est question d’amour. L’amour entre un homme et une femme, « souvent derrière la réussite de l’homme se trouve une femme ».

Trouver sa voie
Être soi et trouver sa propre voie, celle aussi qui sort de la gorge. Trouver son identité, le temps qu’il faut pour ça. Max Mona commence sa carrière musicale tard, à 33 ans, « je ne voulais pas être musicien, je ne me suis pas dit, je vais faire comme mon père » et sort Vérité, son premier album en 2017. Il continue de construire son chemin en studio et sur scène : « j’ai envie d’aller le plus loin possible, mais loin, c’est où ? »
La prochaine étape, c’est la sortie d’un EP ou d’un album prévue pour début 2022. « Dans mes chansons, je parle de ce que je vis et je délivre aussi des messages. Dans Larivyè, un de mes titres, je parle d’environnement et de la pollution des eaux, la musique sert aussi à ça. »
« Dans mes chansons, je parle de ce que je vis et je délivre aussi des messages. Dans Larivyè, un de mes titres, je parle d’environnement et de la pollution des eaux, la musique sert aussi à ça. »
Lire aussi