3 nouvelles culturelles de Guyane, Guadeloupe et Paris

Mathieu Delmer s’expose à la Bourse de Paris

Basé en Guyane, photographe autodidacte, primé pour immortaliser les actions de l’association Nature Rights, lauréat du concours de la Fondation « La France s’engage », Mathieu Delmer pose un regard aiguisé sur les gens et les choses qui l’entourent, avec douceur, avec parfois un brin de provocation.

Très tôt, Mathieu a baigné dans la photo et l’image, son père était réalisateur-cameraman, sa mère monteuse dans le cinéma. Il a réussi au fil du temps à imposer son style, sa colorimétrie, ses choix de cadrage, d’angle de prise de vue, de lumière.

Dans le cadre de ce concours dont l’objectif est de détecter, sélectionner et récompenser les initiatives les plus innovantes dans les champs social et environnemental ; la Fondation a fait appel à son talent pour réaliser une série de photos d’un couple d’agriculteurs vivant à Iracoubo, dont la femme est Bushinenge et l’homme indien Kali’na.

« J’avais en tête de faire une photo qui soit la plus spontanée et naturelle possible, même si je risquais de devoir utiliser de la lumière artificielle. L’orage est arrivé. Il a fallu que je récupère rapidement des éléments significatifs de leurs cultures respectives. J’ai réalisé ce shooting dans la précipitation avec un ciel chargé, une lumière très basse. J’ai finalement utilisé un flash en lumière d’appoint faible pour donner à la photo l’impression d’un léger rayon lumineux. Ma photo est aujourd’hui exposée à la Bourse de Paris. Je suis très fier de représenter la Guyane à travers cette photo », nous confie-t-il.

Chantier en résistance à Pointe-à-Pitre

C’est une jolie étrangeté en plein cœur de Pointe-à-Pitre, un bâtiment ouvert à tous les vents, fragile, éventré qui abrite des trésors de créativité. Le Centre des Arts et de la Culture, jadis un lieu d’expression artistique et aujourd’hui un lieu de résistance culturelle où la contestation joyeuse et pacifique se fait à coup de pinceau sur les murs. 

« C’est un lieu où les artistes se rencontrent, il y a du désir, de l’amour, des rires mais ce n’est pas que ça, ici on discute de tout ce qui fait nœud sur le plan culturel, on déplore le manque de lieux de diffusion où les artistes peuvent exprimer leur art. La culture, c’est une économie, c’est un métier, c’est une industrie, donnons aux artistes les moyens de travailler dans les meilleures conditions », explique Florence Naprix, responsable de l’occupation.

La première femme noire du Panthéon

Artiste du music-hall, résistante et militante antiraciste, Joséphine Baker est la première femme noire à entrer au Panthéon. C’était le 30 novembre 2021.

« (…) elle adopte dix enfants de races, religions et nationalités différentes : « la tribu arc-en-ciel », qu’elle abrite dans un grand domaine de Dordogne, les Milandes. C’est à la fois un geste de femme frustrée, qui, dans son désir insatisfait d’avoir un enfant, un enfant qui serait le sien, se met à désirer tous les enfants de la terre ; et c’est l’acte hautement symbolique d’une femme ouverte à toute l’humanité, qui ne cessera plus son combat contre le racisme. »

Hommage à la femme noire, Tome 2, Simone et André Schwarz-Bart, Caraibeditions

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