Steeve Vérin - Peintre guadeloupéen

L’artiste peintre Steeve Vérin voit les choses en grand

L’artiste peintre guadeloupéen Steeve Vérin entend faire entrer son art dans une nouvelle dimension. – Texte Clémence Apetogbor  – Photo Cédrick-Isham Calvados 

« C’est juste un couloir, tu vas voir ». À l’arrière de la maison familiale, l’artiste peintre et dessinateur Steeve Vérin nous emmène découvrir son espace de travail. L’endroit est étroit. On ne passe pas à deux. L’artiste s’excuse presque. « Je te l’avais dit. Tu viens faire des photos ? Tu n’auras rien du tout. » La lumière, qui transperce une petite fenêtre de toit peine à s’imposer et plonge dans une semi obscurité les pots de peinture entassés. C’est pourtant bien là que Steeve Vérin donne naissance à ses créations.

Des portraits colorés, torturés, presque blessés. Des toiles qui parfois dérangent, d’une violence sourde, mais tranchent singulièrement avec la douceur de son auteur. 

Steeve Vérin, peintre guadeloupéen

« Je peins ici depuis deux ans. Avant, je faisais de plus petits formats. Je n’avais pas vraiment besoin de place », explique celui qui a commencé à peindre dans sa chambre avant d’investir le salon familial. Les choses se sont compliquées quand Steeve Vérin a commencé à voir les choses en plus grand. « J’ai voulu essayer de faire de plus grandes toiles. Mais l’espace est restreint et je me demande comment je vais faire pour travailler dans les mois à venir. » 

De quoi sera fait demain ? La question semble tourmenter l’artiste, qui rêve d’espace et de grands formats pour pouvoir s’exprimer pleinement.

De quoi sera fait demain ? La question semble tourmenter l’artiste, qui rêve d’espace et de grands formats pour pouvoir s’exprimer pleinement. « Je ne peux pas donner à mon travail le résultat et l’impact que je recherche. C’est ce qui m’embête pour l’avenir. »

Une situation paradoxale quand on sait que, alors qu’il était enfermé et contraint par le confinement, l’artiste a été d’une productivité rare. « J’ai été plus productif parce que je devais exposer. Finalement ces toiles ont été livrées à une galerie d’art et certaines ont été vendues. » 

Reste pour l’artiste à trouver un nouveau lieu d’expression et prendre le temps de sortir comme tout un chacun de cet enfermement imposé par les différents confinements pour de nouveau s’exposer en grand.

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