Afin d’explorer la relation entre les Caraïbes et le Royaume-Uni, le musée Tate Britain présente l’exposition Life Between Islands à Londres. L’exposition compte plus de 40 artistes et expose 70 ans d’histoire sur les Antilles britanniques et les communautés caribéennes. – Texte Karollyne Hubert

Une histoire, quatre générations
C’est à travers des peintures, des photographies, des sculptures et des films que la vie entre les îles caribéennes est présentée.
Le commissaire de l’exposition, David A. Bailey, a choisi 40 artistes pour présenter leur travail. Parmi eux, on retrouve : Aubrey Williams, Donald Locke, Horace Ové, Sonia Boyce, Claudette Johnson, Peter Doig, Hurvin Anderson, Grace Wales Bonner et Alberta Whittle. Ils sont tous enfants de l’héritage caribéen, nés dans les Caraïbes avant de grandir au Royaume-Uni ou nés sur le territoire britannique tout en conservant l’héritage culturel de leurs parents.
Avant de commencer l’exposition, un mur illustre chronologiquement les événements les plus importants de la diaspora noire : en commençant par l’arrivée de l’artiste Ronald Moody en Angleterre (1923) et en finissant avec la participation de la plasticienne londonienne Sonia Boyce et l’artiste écossaise Alberta Whittle, à la Biennale de Venise cette année. Toutes les deux sont originaires de la communauté afro-caribéenne au Royaume-Uni.

Le carnaval, le rastafari et l’ambiance créole sont bien présents durant toute l’exposition, que cela soit à travers la musique, le décor, les déguisements, la mode…
L’exposition prendra fin le 3 avril 2022, mais le Tate Britain continuera à présenter la culture caribéenne grâce à l’acquisition de certaines œuvres pour l’exposition permanente.
La première exposition sur la Caraïbe britannique
Les Bahamas, la Jamaïque, le Guyana, la Barbade… toutes les Antilles britanniques (British West Indies) sont célébrées dans le grand musée national britannique. Il s’agit d’un approfondissement sur la présence caribéenne au Royaume-Uni, à travers des artistes originaires de la Caraïbe anglaise.

Si d’un côté la culture caribéenne est célébrée, de l’autre, l’exposition partage un portrait bouleversant, en commençant par les années 50 et en aboutissant par les événements les plus récents. Des événements sociaux, culturels et politiques, dont le rôle de la culture dans la décolonisation ; la lutte sociopolitique ; la représentation sociale et culturelle du foyer et la recherche identitaire. Toutes ces recherches font de l’exposition l’une des plus complètes sur ce thème.
Selon le Tate Museum, c’est la première fois qu’un musée national expose un projet d’une telle ampleur. Les médias britanniques parlent de « moment historique » en mentionnant l’exposition. Ce sont plus de 70 ans d’histoire racontés en détail, à travers divers formats artistiques.

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