Des créations en format numérique
La peinture digitale consiste à peindre sur une tablette ou un ordinateur, à l’aide d’outils numériques : tablette graphique, stylet, logiciel. Avec sa tablette et quelques applications mobiles, Pitayart donne naissance à plusieurs personnages inspirés de son quotidien, met en avant le territoire à travers les symboles naturels et traditionnels, et donne la part belle aux femmes. – Texte Karollyne Hubert

« On trouve souvent des personnages féminins dans mon travail. J’avoue que ce n’est pas vraiment conscient de ma part. Malgré le fait que ma démarche artistique soit sur une voie plutôt féministe, je ne me considère pas une artiste engagée, en tout cas, pas encore. Je priorise ma recherche artistique d’abord, et si je peux aborder ou défendre une cause, je le fais même en dehors de l’aspect artistique. »
On remarque, par ailleurs, que les femmes créoles sont les plus représentées dans ses créations.

La Guyane “sur un coup de tête”
D’abord maquilleuse professionnelle, elle a embarqué pour la Guyane “sur un coup de tête”. « Le but était de faire un séjour très court, trois mois environ. Cela fait plus de huit ans que je suis tombée sous le charme du territoire. »
Aujourd’hui, Pitayart est son activité principale depuis plus de deux ans. Elle prend des commandes en ligne, expose ses créations et collabore à d’autres projets : illustrations de livres jeunesse, recettes ou encore des challenges artistiques.
En décembre dernier, elle comptait parmi les artistes choisis pour le marché des Arts organisé par la CTG au Fort Diamant, à côté d’artistes comme Gersi Reis, Bradley Thakur ou encore la photographe de « Le regard de Camille ». Ses créations ont également été exhibées dans le studio de tatouage et piercing, l’Or Noir, à Rémire-Montjoly. L’artiste a profité de l’occasion pour présenter les signes astrologiques chinois afin de mettre en avant l’une des communautés guyanaises.

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