Pascal Légitimus

Confessions marie-galantaises de Pascal Légitimus

En escale en Guadeloupe, Pascal Légitimus partage son amour pour l’archipel et ses souvenirs de vacances. Rencontre. – Texte Joséphine Notte

Quelle est votre relation avec la Guadeloupe ?

Pascal Légitimus : « Je dirai en premier lieu une relation historique. La famille Légitimus, dont les racines sont marie-galantaises, a été fondée par un esclave libéré, quand je raconte l’histoire de ma famille, je dis même qu’il a fondé la dynastie Légitimus ! (rires). Mon arrière-grand-père Hégésippe Jean Légitimus a su inscrire notre nom dans l’histoire politique nationale et c’est un héritage que nous portons tous.

Pour moi, la Guadeloupe, surtout Marie-Galante, ce sont aussi des années de souvenirs. Je me rappelle encore la première fois que je suis venu découvrir l’archipel, c’était en 1976 et mon grand-père était venu nous chercher avec une petite barque de pêcheur, on avait mis plus d’une heure et demie pour faire la traversée !

Je me souviens, la première fois que j’ai mis les yeux sur Grand-Bourg, j’avais été frappé parce que l’eau du port était teintée de canne, les effluves étaient si forts, comme si la mer allait goûter la canne elle aussi.

C’est à Marie-Galante que j’ai mangé ma première mangue. J’ai encore des réminiscences colorées du carnaval… Ou des moments qui, avec du recul, me semblent aujourd’hui insolites. On jouait au basket avec ma ribambelle de cousins sur la place de l’église de Grand-Bourg, il y avait de la fraternité, une ambiance indescriptible… Toutes ces sensations sont encore vives. » 

Ressentez-vous ce besoin de rentrer au péyi ? 

La dualité de mes origines (guadeloupéennes et arméniennes) et ma vie à Paris font que j’ai un sentiment d’appartenance à plusieurs territoires, je dis toujours que mon cœur est divisé en deux : le ventricule droit, c’est l’Arménie et le ventricule gauche, c’est la Guadeloupe. Pratiquement tous les deux ans, je viens sur l’archipel pour me ressourcer et voir mes proches, je ne sais pas si vous le savez mais ma famille est très très grande ! Donc j’y passe beaucoup de temps (rires). 

« Malgré mes nombreux séjours, la Guadeloupe me procure toujours cette agréable sensation de dépaysement, cette impression d’être ailleurs. »

Racontez-nous vos moments guadeloupéens…

Quand j’arrive, la première chose que j’ai envie de faire c’est me baigner. C’est essentiel de me nourrir de l’eau. De l’eau salée. Je m’imprègne des couleurs, des saveurs, de l’atmosphère chaleureuse et détendue des guadeloupéens. Quand on habite à Paris, pouvoir passer du temps à parler à des gens qui ne sont pas stressés, ça fait un bien fou !

Malgré mes nombreux séjours, la Guadeloupe me procure toujours cette agréable sensation de dépaysement, cette impression d’être ailleurs. J’aime louer une voiture et partir me balader, faire un tour en Basse-Terre dans la nature luxuriante, passer par Trois-Rivières, Sainte-Rose, Pointe-Noire et simplement discuter avec les gens. C’est bien évidemment à Marie-Galante que je passe la plupart de mes vacances, je m’y sens tellement bien. 

Quelle bonne adresse recommanderiez-vous aux non-initiés ? 

Une adresse de Marie-galante bien évidemment ! Sur la plage de la Feuillère à Capesterre de Marie-Galante, il y a le Dantana Beach (où l’on se régale) et juste à côté, cette petite gargote locale qui sert des plats délicieux, j’adore cet endroit. 

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur le tournage de « Meurtre à Marie-Galante » ?

« France Télévisions à Marie-Galante » est un projet qui date déjà de quelques années que nous avons finalement réussi à concrétiser avec France Zobda et Jean-Louis Monthieux. L’ensemble de l’aventure fut extraordinaire. Nous avons sillonné toute l’île, prenant le soin de l’illustrer à sa juste valeur, de montrer une palette de paysages, de retranscrire l’ambiance et l’âme du pays. Ce sera une intrigante enquête policière sur un fond de carte postale, je suis convaincu que les téléspectateurs de France Télévision seront conquis. Une belle réalisation de Marc Barrat.

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